Déréalisation : le symptôme effrayant de l’anxiété et du trouble panique

Comment serait-ce de vivre sous une cloche de verre, où les sons ne parviennent qu’assourdis ? D’où les objets et les gens semblent lointains et étranges ? Où, en regardant ta main, tu as l’impression qu’elle ne fait même pas partie de ton corps ? Tu parles avec tes amis, et c’est comme si tu regardais un film, ou comme si tu te voyais de l’extérieur. Dans les pires moments, c’est ce que ressent la déréalisation, incroyablement oppressante pour ceux qui en souffrent.

La déréalisation est le plus souvent un symptôme de l’épuisement du système nerveux. C’est une sensation comme si tu rêvais éveillé, ou comme si tu regardais ta vie comme un film.
Il peut y avoir une association avec des troubles paniques, ce qui amplifie la déréalisation, et cela renforce encore les attaques de panique. On peut sortir de ce cercle vicieux le plus rapidement par une thérapie psychologique et un traitement médicamenteux. Le but de la thérapie est de comprendre les causes des symptômes, de développer un mode de vie favorisant la tranquillité et de transformer les pensées génératrices d’anxiété.

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Quel est le sentiment de la déréalisation ?

La déréalisation est une altération de la perception ou de l’expérience du monde extérieur, qui semble étrange ou irréel. Les personnes qui en souffrent peuvent se sentir détachées de leur environnement, comme si elles étaient dans un rêve ou un film. Elles peuvent également éprouver des difficultés à se concentrer et à se souvenir des choses.

Beaucoup de nos clients considèrent la perte de réalité (terme technique : déréalisation) comme le symptôme le plus effrayant et le plus terrible de l’anxiété. Cette sensation bizarre commence d’un instant à l’autre, comme si quelque chose se « cassait » soudainement dans la tête de la personne. Le monde devient soudainement étrange, irréel. L’ouïe devient plus sourde ou, au contraire, gênante par sa netteté, la vision semble se rétrécir, et l’environnement familier paraît onirique, étrangement étranger. La perception du temps peut également changer, comme si le temps passait plus vite ou plus lentement que d’habitude, et quelques instants peuvent « disparaître » ici et là. Si tu regardes dans un miroir à ce moment-là, tu peux avoir l’impression qu’un étranger te regarde en retour.

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Il s’agit d’une sensation très effrayante, c’est pourquoi une crise de panique accompagne presque toujours la derealisation soudaine. Le pouls s’accélère, les membres commencent à trembler, la personne halète et, de manière compréhensible, est prise de terreur à l’idée de devenir folle. Et bien que la crise de panique s’atténue après un certain temps, la derealisation peut persister encore longtemps (des semaines, des mois). Chez certaines personnes, elle est constante, tandis que chez d’autres, la sensation n’est pas continue, mais revient régulièrement les jours plus fatigants.

Si la déréalisation persiste longtemps, les émotions peuvent également devenir plus ternes : comme si tu vivais constamment dans un état de rêve, en regardant le monde et ta propre vie de l’extérieur.

La cause de la déréalisation

La déréalisation est un trouble dissociatif qui se caractérise par une altération de la perception de la réalité. Les personnes atteintes de ce trouble peuvent se sentir détachées de leur environnement, comme si elles vivaient dans un rêve ou un film. Les causes de la déréalisation peuvent être variées, incluant le stress intense, les traumatismes, l’anxiété ou la dépression. Les symptômes peuvent inclure une sensation de flou, une perception altérée du temps et de l’espace, et une difficulté à se concentrer.

Si une personne est anxieuse et stressée depuis longtemps, c’est-à-dire que l’anxiété devient chronique, l’épuisement du système nerveux finira par provoquer les symptômes décrits ci-dessus. L’anxiété est comme un sac à dos lourd, rempli de soucis et de peurs. Nous portons tous ce sac à dos de temps en temps, mais ce qui compte, c’est le poids de la charge et la durée pendant laquelle nous devons la porter. Si cela fait des années que tu n’as pas pu poser ton « sac », la charge devient trop écrasante et ton système nerveux se fatigue de cette surcharge constante et excessive.

Lorsque l’anxiété atteint ce niveau, notre esprit cherche à se protéger contre la charge continue et se retire un peu de la réalité. Ce retrait provoque les symptômes de la déréalisation : l’état de rêve, l’engourdissement, le vide émotionnel. C’est ainsi que notre cerveau indique qu’il a besoin de repos.

La déréalisation est-elle dangereuse ?

La déréalisation est un trouble dissociatif qui peut être très perturbant pour ceux qui en souffrent. Elle se caractérise par une sensation de détachement de la réalité, où le monde extérieur peut sembler irréel, flou ou comme un rêve. Bien que la déréalisation ne soit pas dangereuse en soi, elle peut être le symptôme d’autres troubles mentaux tels que l’anxiété, la dépression ou le trouble de stress post-traumatique. Il est important de consulter un professionnel de la santé mentale pour obtenir un diagnostic précis et un traitement approprié.

La déréalisation en soi n’est pas dangereuse. Il s’agit le plus souvent d’un symptôme neurologique inoffensif, qui survient principalement en relation avec l’anxiété et le stress. Bien que la sensation soit effrayante et perturbante, l’organisme l’utilise comme un mécanisme de défense pour mieux supporter le stress et les circonstances oppressantes.

Il est important de noter que la déréalisation indique un problème sous-jacent qui nécessite une attention particulière : elle peut signaler un trouble anxieux, un traumatisme, une dépression ou un autre état lié à la santé mentale. Le danger réside principalement dans son impact négatif sur l’état d’esprit et la vie quotidienne de la personne. Si tu vis fréquemment et intensément des épisodes de déréalisation, tu commenceras à en avoir peur et à t’en inquiéter, ce qui affectera ta qualité de vie.

La déréalisation disparaît-elle d’elle-même ?

La déréalisation est un trouble dissociatif qui peut être très perturbant pour ceux qui en souffrent. Elle se caractérise par une sensation de détachement de la réalité, comme si le monde autour de soi était irréel ou flou. Bien que cette condition puisse être effrayante, elle n’est généralement pas dangereuse. Dans certains cas, la déréalisation peut disparaître d’elle-même, surtout si elle est causée par un stress temporaire ou une fatigue extrême. Cependant, si les symptômes persistent, il est important de consulter un professionnel de la santé pour obtenir un traitement approprié.

Cela dépend des circonstances et de la durée de la période de stress. Beaucoup de gens vivent un moment de déréalisation passager, par exemple lorsqu’ils se retrouvent soudainement dans une situation provoquant une forte émotion. Ce n’est pas pathologique et il n’y a pas de mesures particulières à prendre. Cependant, si la déréalisation s’accompagne de trouble panique, d’anxiété généralisée, de dépression ou de stress post-traumatique, elle ne disparaît généralement pas sans traitement. L’« expérience » de la déréalisation elle-même augmente l’anxiété, créant un cercle vicieux où les symptômes renforcent l’anxiété, et l’anxiété provoque des symptômes encore plus fréquents. Il est nécessaire d’intervenir dans ce cercle vicieux, ce que nous pouvons faire par un traitement médicamenteux ou psychothérapeutique.

Quand devrais-je consulter un médecin ou un psychologue ?

Il est important de consulter un professionnel de la santé si vous ressentez des symptômes persistants ou graves qui affectent votre bien-être quotidien. Les signes peuvent inclure des changements d’humeur, des troubles du sommeil, une perte d’appétit, des pensées suicidaires, ou des difficultés à accomplir les tâches quotidiennes. Un médecin ou un psychologue peut vous aider à comprendre et à traiter ces symptômes.

Avant de déclarer que la déréalisation s’est développée à cause de l’anxiété, il est important d’exclure d’autres causes. Si tu as récemment vécu une déréalisation récurrente, prends rendez-vous avec le psychiatre de secteur, qui pourra déterminer s’il s’agit de schizophrénie, de trouble de la personnalité, de dépression clinique ou éventuellement d’un effet secondaire de médicaments.

La cause la plus fréquente de la dépersonnalisation est le stress prolongé vécu au cours des mois ou des années précédentes, donc il ne faut pas s’inquiéter qu’il s’agisse nécessairement de schizophrénie, mais il est bon de programmer un examen psychiatrique. Ne serait-ce que parce que le psychiatre proposera également un traitement médicamenteux, qui est parfois le moyen le plus rapide de soulager les symptômes.

La déréalisation n’est en aucun cas un signe de faiblesse, ni de folie. C’est une réaction nerveuse à des conditions si oppressantes que le cerveau a du mal à les traiter. Mais comme c’est une expérience si inhabituelle et effrayante, il n’est pas surprenant que l’on soit terrifié et confus. Et comme il est difficile de formuler ce que l’on vit à ce moment-là, on peut avoir l’impression d’être seul face au problème. Ce combat solitaire peut également être atténué en consultant un professionnel. Le psychiatre peut aider au diagnostic et au traitement médicamenteux, tandis que le psychologue peut aider à identifier les causes et à neutraliser les pensées anxieuses.

Le traitement de la déréalisation

La déréalisation est un trouble dissociatif qui peut être traité par diverses méthodes. Les thérapies cognitivo-comportementales sont souvent recommandées pour aider les patients à identifier et à modifier les pensées et comportements négatifs. La méditation et les techniques de relaxation peuvent également être bénéfiques pour réduire les symptômes. Dans certains cas, des médicaments peuvent être prescrits pour traiter les symptômes associés, tels que l’anxiété ou la dépression. Il est important de consulter un professionnel de la santé pour obtenir un diagnostic précis et un plan de traitement adapté.

Il n’existe pas de médicament spécifiquement pour la déréalisation, mais comme les symptômes sont le plus souvent dus à la fatigue nerveuse, les traitements les plus efficaces sont ceux qui aident les nerfs à se reposer. Il est fondamental d’aborder le repos nécessaire de trois manières différentes.

• Un des aspects est le mode de vie, où il est important de faire le moins de choses épuisantes et accablantes possible pendant cette période. Ne commence pas un programme d’entraînement intense à ce moment-là, consomme le moins de caféine possible, essaie d’avoir un rythme de sommeil régulier, et ainsi de suite.
• Le processus de guérison repose également sur les méthodes de thérapie comportementale cognitive, qui transforment les pensées anxieuses et éliminent les crises de panique, afin de réduire au minimum la charge de peur sur l’esprit.
• Le troisième outil est l’antidépresseur, qui est très recommandé dans ces cas (bien sûr, il n’est pas obligatoire, mais c’est un outil utile), il réduit l’intensité de l’anxiété générale et soutient ainsi le système nerveux.

La thérapie cognitive comportementale a deux objectifs principaux dans le traitement de la <déréalisation>. Le premier est d’éclairer les causes des symptômes, le contexte physique et mental, et ainsi aider nos patients à mieux comprendre ce qui se passe dans leur corps et leur système nerveux. Le patient est ainsi capable de développer consciemment un mode de vie propice à la tranquillité et de prendre de bonnes décisions. Notre plan de traitement inclut non seulement des exercices de relaxation, mais aussi l’élimination de la peur et de l’inquiétude qui accompagnent la <déréalisation>. Le deuxième objectif est de transformer le mode de pensée anxieux, ce qui garantit à long terme que les pensées négatives ne puissent pas provoquer à nouveau de l’anxiété.

Il est intéressant de noter que le simple fait de diagnostiquer la déréalisation peut avoir un effet thérapeutique. Cela rassure la personne que les symptômes sont réels, qu’il ne s’agit pas de folie, et que d’autres ont déjà ressenti des sensations similaires. Cette prise de conscience aide à se sentir moins seul dans la lutte.