Élections syndicales dans les TPE : qu’est-ce qui change pour les employeurs ?
Le monde de la petite entreprise bouillonne en ce moment. La raison : on est en pleine campagne électorale et les joutes vont se dérouler du 28 novembre au 12 décembre 2016. En ce moment, pas moins de 4 millions de salariés sont appelés à voter. Pour la seconde fois, les TPE vont connaitre leurs propres élections syndicales qui vont représenter leurs intérêts pendant 4 ans. Initiées par le ministre du Travail, de l’Emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, ces élections sont un véritable défi pour le secteur. En 2012 elles ont été marquées par un faible taux de participation. Pour cette année 2016, le gouvernement a tenu à faciliter largement le vote.
A lire en complément : Les industries qui bénéficient le plus de l’usinage CNC
Plan de l'article
Une élection qui n’impacte en rien le quotidien de l’entreprise
Pour les dirigeants de petites entreprises qui s’attendaient à des troubles au niveau de leur fonctionnement, ces élections syndicales ont été pensées pour que l’employeur ne s’occupe de rien. En effet, le vote va se dérouler sur internet ou par la poste et le kit du votant est directement adressé au domicile du salarié. On ne va pas alors assister à l’installation de délégués syndicaux dans les entreprises, mais avec une seule petite nuance : les dirigeants, outre la formation syndicale, vont désormais faire face à des employés qui auront la possibilité de se tourner vers une Commission Paritaire Régionale Interprofessionnelle (CPRI). Celle-ci pourra répondre à leurs différentes questions.
Une commission qui représente à la fois les employés et les employeurs
https://www.youtube.com/watch?v=izxbwzMGcTE
Lire également : Antivol de magasin : quels sont les différents types de systèmes ?
Créées par la loi Rebsamen en 2015, les Commissions Paritaires Régionales Interprofessionnelles vont être officiellement mises en place en 2017. Ce sont des structures qui vont se charger exclusivement de représenter les intérêts des travailleurs dans les entreprises de moins de 11 salariés. Elles sont présentées comme paritaires, car elles vont comporter 10 sièges pour les syndicats et 10 sièges pour le patronat. Visant à faciliter le dialogue, les CPRI sont au nombre de 13 et chacune se situe au sein d’une région française pour plus de proximité avec les TPE.
L’activité syndicale en France : un droit
Aujourd’hui, plus de 90% des travailleurs en France sont affiliés à un syndicat. La CGT, le syndicat historique du pays, conserve toujours son attrait auprès de la population. Une formation syndicale des travailleurs est d’ailleurs proposée à chaque entreprise. Cependant, l’activité syndicale n’est pas toujours aussi évidente en France et les problèmes avec le patronat et certaines entreprises subsistent.