Theresa May donne son accord pour la construction de l’EPR d’Hinkeley Point
Après plusieurs années de polémique, cela semble être le feu vert définitif. En effet, le nouveau gouvernement de Grande-Bretagne, après s’être donné un peu de temps pour réfléchir sur le projet d’EPR à Hinkeley Point, semble avoir donné son accord pour de bon. C’est ce jeudi 15 septembre que l’annonce a été faite par Theresa May, mais sous certaines conditions.
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Une décision plus rapide que prévu
Selon la nouvelle Première ministre Theresa May, le lancement de ce programme n’était pas prévu pour si tôt. Cependant, il fallait accélérer les choses après le Brexit qui est aujourd’hui sur toutes les lèvres. Selon Craig Clarck, le ministre aux Entreprises, la décision de construire cette première centrale a été prise depuis une génération, après la certification cefri. Le plus grand gagnant dans ce projet, c’est sans doute EDF, chargé de la construction de ces deux premiers réacteurs de type EPR dans le sud-ouest de l’Angleterre. Le géant français d’ailleurs investir plus de 18 milliards de livres dans ce chantier. Le coût total des travaux sera supporté par le géant chinois du nucléaire CGN.
Il faut dire que cette décision de la Grande-Bretagne est une grande nouvelle pour la filière française du nucléaire. Elle s’inscrit surtout dans le cadre de sa refondation engagée par le gouvernement en visant à l’adapter au nouveau contexte de marché. Celui-ci prend désormais en compte la sûreté nucléaire avec la certification cefri ainsi que la lutte contre le réchauffement climatique. Selon le ministre français de l’Économie et des Finances, Michel Sapin, le lancement de ce chantier est une aubaine dans un contexte où les relations entre la Grande-Bretagne et le reste de l’Europe devront être revues.
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Des surcoûts qui risquent de plomber Areva
Ce chantier britannique est assez similaire avec celui qui a été lancé à Flamanville et dont les travaux devraient débuter en 2019. Cependant, il faut dire qu’aucun EPR n’est aujourd’hui fonctionnel dans le monde. En effet, seuls 4 réacteurs EPR sont en construction dans le monde, dont 2 en Chine, un en France, un envisagé à Flamanville et un autre en Finlande. Tous ont cumulé des retards assez considérables et des surcoûts.
Par exemple, les travaux du réacteur de la Finlande ont débuté en 2005 et devaient s’achever en 2009. Aujourd’hui, on parle d’une livraison en 2018, soit 7 ans de retard. De plus, le coût du projet est passé de 3 à 10 milliards de pertes.